Comment augmenter son pouvoir d’achat grâce à son épargne ?
C’est confirmé par l’INSEE, avec le pic d’inflation actuel, le pouvoir d’achat des ménages Français a bien baissé. Bruno Le Maire a récemment tenu des propos alarmistes en prédisant que « le plus dur est devant nous ». Pourtant, en 2020 et 2021, les Français ont épargné 170 milliards d’euros, la fameuse « épargne covid ». Et s’il était temps de la mettre à profit pour augmenter son pouvoir d’achat ?
Pourquoi faut-il se protéger de l’inflation ?
L’inflation fait rage et tous les produits essentiels comme l’alimentaire ou l’énergie voient leurs prix s’envoler. En dépit des mesures gouvernementales de « bouclier tarifaire », les augmentations dépassent parfois la dizaine de pourcents sur certaines denrées.
Dans un monde idéal, les salaires augmenteraient aussi vite que l’inflation et viendraient donc compenser cet effet destructeur de pouvoir d’achat. Cependant, la réalité est toute autre. Si le SMIC a été revalorisé, les employeurs ont des difficultés à accorder des augmentations supérieure à 2,5%. L’augmentation moyenne étant de 2,35% en 2021 contre une inflation de plus de 4%.
Si l’on ne veut pas perdre en pouvoir d’achat, il faut donc chercher à compenser les effets de l’inflation. Investir pour faire face à l’inflation peut être une solution.
Quelle épargne utiliser pour augmenter son pouvoir d’achat ?
Avec leurs lots de confinements, de couvre-feux et de restrictions sanitaires, les années passées ont été propices à faire de l’épargne forcée. En effet, les « fashionistas » ont moins fait chauffer la carte bleue pour de nouveaux habits, les « travels addicts » ne pouvaient pas autant voyager et, plus largement, tous les Français sont moins allés au restaurant et ont découvert, un peu contraints, un mode de vie plus minimaliste.
Ce mouvement spectaculaire a naturellement conduit les observateurs à utiliser la fameuse expression du « monde d’après ». Si quelques mois plus tard, force est de constater que ce fameux « monde d’après » ressemble beaucoup au monde d’avant, ces années exceptionnelles ont tout de même laissé des traces.
C’est le cas de la fameuse « épargne covid » qui a culminé jusqu’à 170 milliards d’euros de thésaurisation supplémentaire. Une manne incroyable dont 20% a déjà été dépensé par les Français depuis. Cependant, les 80% restants sont toujours là, soit tout de même la bagatelle de 136 milliards d’euros !
Rappelons également que même si la situation actuelle semble signer la fin des restrictions sanitaires, nos compatriotes continuent d’épargner plus que la normale par rapport à la situation pré-covid. La situation de la guerre en Ukraine n’étant peut être pas étrangère à cela.
L’épargne est un excellent moyen de lutter contre l’inflation. En investissant leur argent sur des supports qui peuvent augmenter les revenus, les épargnants vont ainsi se protéger de l’inflation. Pour cela, il faut en priorité arbitrer l’épargne à faible rendement. C’est le cas des livrets d’épargne à 1% ou encore des fonds en euros des assurances-vie. Si pendant des années leur rendement était déjà faible, il restait plus ou moins supérieur à l’inflation. Cependant, la balance est aujourd’hui trop défavorable à ces placements.
Les livrets ne doivent aujourd’hui pas représenter un montant trop important du patrimoine global pour ne pas risquer de s’appauvrir. Les experts de la gestion de patrimoine recommandent en général un maximum de 6 mois de revenus du foyer. Au delà, c’est prendre un risque d’appauvrissement patrimonial.
Le regard de Laurent Fages, expert patrimonial à La Centrale des SCPI : « 6 mois de revenus représentent en général un montant qui permet de couvrir de gros imprévus. Il est en pratique très rare d’en avoir besoin. Nombreux sont les épargnants qui conservent de nombreuses années un livret A plafonné. En dehors des évènements de la vie comme l’achat de la résidence principale ou du mariage, nous avons tendance à ne pas utiliser ces livrets et à les garder « au cas où ». Rien ne sert donc d’en abuser en y plaçant des sommes représentant plusieurs années de revenus ».
Pourquoi la SCPI est-elle un bon placement pour le pouvoir d’achat ?
En utilisant de l’épargne aujourd’hui non productive, les épargnants peuvent concrètement augmenter leurs revenus. Ces revenus supplémentaires sont une ressource qui leur permet de faire face à la hausse des prix et donc de préserver ou d’augmenter leur pouvoir d’achat.
La SCPI est un placement qui va délivrer des revenus complémentaires tous les mois ou tous les trimestres. La SCPI et pouvoir d’achat font donc bon ménage. Surtout que le taux de rendement des SCPI est aujourd’hui attractif et peut aller jusqu’à 6% !
Ainsi, prenons un exemple très concret: selon le barème Sofinscope , le budget alimentation moyen d’un couple avec un enfant en France est de 473 € par mois. En cas d’inflation sur l’alimentaire de 6% à l’année, le budget du couple passerait à 501 € par mois.
Dans cet exemple, le budget du couple a ainsi augmenté de 28 € par mois.
Au vu du taux de rendement actuel moyen des SCPI, si un couple y place 10 000 € à deux, soit 5000€ par épargnant, il va en retirer 450 € de revenus complémentaires annuels, soit 37,50€ par mois. De quoi compenser une hausse du prix de l’alimentaire ! La SCPI peut donner un vrai boost de pouvoir d’achat.
Cet exemple est là pour illustrer la puissance de l’épargne comme un levier de lutte face à l’inflation. La SCPI est clairement un placement anti-inflation et pro-pouvoir d’achat.
Le regard de Laurent Fages, expert patrimonial à La Centrale des SCPI : « L’épargnant Français doit comprendre l’urgence de faire un point sur ses placements. Est-il pertinent de conserver ce vieux contrat d’assurance-vie que l’on détient depuis 30 ans alors même que sa performance est décevante ? Est-ce que je peux débloquer une partie de mon plan épargne entreprise ? Faut-il vraiment conserver autant d’argent sur un compte sur livret ? Autant de questions qui dépendent des objectifs de l’épargnant mais qui méritent d’être posées. La SCPI est un élément de réponse au besoin de revenus complémentaires et donc à la question du pouvoir d’achat »