Primopierre en 2025 : quel avenir après une année difficile ?
L’année 2024 a été une période complexe pour la SCPI Primopierre, qui a dû faire face à une crise persistante sur le marché de l’immobilier de bureaux. Entre baisse des valeurs d’expertise et ajustement du prix de part, la SCPI gérée par Praemia REIM a dû adapter sa stratégie pour traverser cette période d’incertitude. Alors que 2025 s’annonce comme une année de transition, faisons le point sur les performances passées et les perspectives à venir.
Un marché des bureaux toujours sous pression
Depuis 2023, le marché immobilier, et plus particulièrement celui des bureaux, a subi de fortes corrections dues à la remontée des taux d’intérêt et à l’évolution des usages professionnels. La montée du télétravail et une offre excédentaire de bureaux en Île-de-France ont conduit à une baisse généralisée des valeurs d’actifs. Dans ce contexte, les nouvelles expertises de Primopierre au 31 décembre 2024 montrent une dépréciation de -15,1 % sur l’année, avec un ralentissement de cette baisse au second semestre (-3,9 %).
Conséquence directe, le prix de souscription a été ajusté en janvier 2025 à 115 euros, soit une baisse de 8,73 %. Cette révision s’inscrit dans une volonté d’alignement avec la valeur de reconstitution du patrimoine et témoigne des défis rencontrés par la SCPI.
Une distribution en recul mais une gestion proactive
Face à cette situation, Primopierre a dû revoir à la baisse la distribution versée à ses associés. En 2024, le dividende a été de 6,38 euros par part, contre 7,20 euros initialement prévu. Le taux de distribution s’est ainsi établi à 3,54 %, confirmant la tendance baissière amorcée sur le rendement des SCPI de bureaux.
Pour 2025, l’équipe de gestion prévoit un rendement encore en retrait avec une distribution attendue à 4,40 euros par part. Cette baisse est expliquée par plusieurs facteurs :
- La poursuite du plan de cessions d’actifs non stratégiques
- Un niveau de vacance encore important, en particulier en première et deuxième couronne parisienne,
- L’affectation des revenus au désendettement et au financement des travaux sur les immeubles existants
Une stratégie d’adaptation et de repositionnement
Malgré les difficultés rencontrées, Primopierre ne reste pas passive et ajuste son positionnement pour retrouver une dynamique plus favorable. La société de gestion a défini plusieurs axes prioritaires pour 2025 :
- Finaliser les travaux de rénovation sur plusieurs immeubles afin d’améliorer leur attractivité locative,
- Poursuivre la cession d’actifs obsolètes, comme cela a été le cas en 2024 avec la vente d’un immeuble à Villeurbanne pour 15,9 millions d’euros,
- Réduire l’endettement, qui s’élève actuellement à 37,51 % de la valeur du patrimoine,
- Renforcer la liquidité des parts grâce à la dotation d’un fonds de remboursement prévu pour la deuxième moitié de 2025.
L’objectif est clair : stabiliser le taux d’occupation financier (TOF) autour de 90 % contre 85,7 % actuellement, grâce à une commercialisation active des surfaces vacantes et au renouvellement des baux arrivant à échéance.
Quel avenir pour Primopierre ?
Si les performances de 2024 restent en deçà des attentes, l’année 2025 devrait être une année charnière pour la SCPI Primopierre. La stratégie engagée par Praemia REIM vise à redonner progressivement de la valeur aux actifs et à sécuriser la rentabilité à long terme. Toutefois, la conjoncture immobilière demeure incertaine et le marché des bureaux reste sous pression.
Les investisseurs actuels devront donc faire preuve de patience. Le redressement prendra certainement du temps.