Pourquoi investir dans les SCPI en 2025 ? Une solution stratégique face à l’instabilité économique
En 2025, l’économie ralentit, les marchés boursiers tremblent, et l’incertitude devient la norme. Pour beaucoup d’épargnants, la question n’est plus de gagner plus, mais de protéger ce qu’ils ont. Dans ce contexte, les SCPI retrouvent un rôle central. Elles combinent immobilier collectif, mutualisation du risque, et potentiel de revenus. Voici pourquoi elles reviennent en force cette année, et comment en tirer parti intelligemment.
Sommaire
Pourquoi les SCPI redeviennent un choix stratégique en période d’incertitude économique
Un climat économique sous pression
Les SCPI, un modèle centré sur l’immobilier physique
Les tendances SCPI pour 2025
Comparaison avec d’autres placements en 2025
Bien choisir sa SCPI : les critères essentiels
Les risques liés aux SCPI
Conclusion : 2025, le grand retour des SCPI dans les portefeuilles ?
Pourquoi les SCPI redeviennent un choix stratégique en période d’incertitude économique
Depuis le début de l’année 2025, les signaux économiques sont plus que préoccupants. Entre révisions à la baisse de la croissance française, instabilité géopolitique et tensions commerciales, les investisseurs cherchent des solutions pour protéger leur épargne. Le climat actuel pousse à repenser les approches d’investissement traditionnelles et à explorer des supports plus tangibles et potentiellement plus résilients.
Dans cette dynamique, les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) se démarquent. Elles connaissent un regain d’intérêt notable, porté par leur modèle fondé sur l’immobilier locatif et par leur capacité à apporter une diversification au sein d’un patrimoine. Mais à quoi doivent-elles ce retour en force ? Et comment bien les intégrer à une stratégie d’investissement en 2025 ?
Un climat économique sous pression
La France a revu ses prévisions de croissance pour 2025 à la baisse, les ramenant à 0,7 %, contre 0,9 % initialement. Cette correction s’inscrit dans un contexte global marqué par la résurgence de tensions commerciales, une inflation persistante, et des politiques budgétaires de plus en plus restrictives. Le gouvernement a d’ailleurs annoncé un gel de 5 milliards d’euros de dépenses pour contenir son déficit.
Sur les marchés financiers, l’impact a été immédiat : le CAC 40 a chuté de près de 12 % en quelques jours, révélant la nervosité des investisseurs. L’incertitude domine. Face à cette volatilité, beaucoup cherchent des alternatives plus lisibles, moins exposées aux soubresauts de la Bourse.
Les SCPI, un modèle centré sur l’immobilier physique
Les SCPI reposent sur un principe simple : mutualiser des investissements dans l’immobilier locatif. Chaque investisseur acquiert des parts de la société, qui détient elle-même un portefeuille de biens (bureaux, commerces, résidences, entrepôts…). Les loyers perçus sont redistribués aux porteurs de parts, sous forme de revenus potentiels.
Ce modèle présente plusieurs intérêts :
Il permet de bénéficier des opportunités de l’immobilier professionnel sans avoir à gérer un bien en direct. Il donne accès à des marchés variés, en France comme en Europe, via une gestion collective. Il constitue un complément à d’autres actifs financiers, avec une logique de diversification.
En 2024, certaines SCPI ont affiché des taux de distribution bruts supérieurs à 6 %, voire 8 % pour les plus dynamiques, comme c’est le cas de Transitions Europe. Il est toutefois essentiel de rappeler que ces rendements ne sont pas garantis, et que les performances passées ne préjugent pas des performances futures.
Les différents types de SCPI
Le marché des SCPI s’est considérablement étoffé au fil des années. On distingue aujourd’hui plusieurs grandes catégories, chacune répondant à des objectifs patrimoniaux distincts :
Les SCPI de rendement : elles visent à distribuer des revenus réguliers issus de loyers. Ce sont les plus répandues et les plus recherchées.
Les SCPI fiscales : elles investissent dans des actifs éligibles à des dispositifs de défiscalisation (Pinel, Malraux, Déficit foncier…). Leur but est de réduire l’impôt sur le revenu, mais leur rendement est généralement plus faible.
Les SCPI de plus-value : elles misent sur la revalorisation du parc immobilier à long terme. Elles distribuent peu, mais cherchent à vendre les biens avec une plus-value à terme.
Ce classement est utile pour adapter l’investissement aux objectifs personnels : recherche de revenus complémentaires, stratégie fiscale, ou préparation de la retraite.
Les tendances SCPI pour 2025
Face à l’évolution des usages immobiliers et aux mutations économiques, certaines tendances se dessinent très nettement en 2025 :
L’Europe de l’Est et les pays nordiques attirent de plus en plus de SCPI internationales, à la recherche de rendement et de dynamisme locatif.
Le secteur de la santé (cliniques, Ehpad, laboratoires) continue de séduire, porté par les besoins structurels liés au vieillissement de la population.
La logistique urbaine tire son épingle du jeu avec l’essor de l’e-commerce et des circuits courts.
Les bureaux nouvelle génération, plus flexibles et situés en zones secondaires, sont privilégiés face au recul du télétravail total.
Ces orientations stratégiques sont importantes à prendre en compte avant d’investir : elles influencent directement le potentiel de distribution et la stabilité locative des SCPI.
Comparaison avec d’autres placements en 2025
Dans le paysage actuel, les SCPI occupent une position intermédiaire entre les placements prudents et les actifs plus dynamiques :
Le Livret A reste sécurisé mais faiblement rémunéré (taux à 3 % gelé jusqu’en 2025).
L’assurance-vie en fonds euros est en léger rebond, mais reste plafonnée autour de 2 % à 3 %, avec un capital garanti.
L’immobilier locatif en direct offre potentiellement de bons rendements, mais implique une gestion complexe, des risques de vacance, des frais, et une fiscalité parfois lourde.
Les SCPI proposent une forme d’accès indirect à l’immobilier, sans les contraintes de gestion, avec un risque de perte en capital, mais aussi un potentiel de rendement attractif, en fonction du choix de la SCPI.
Bien choisir sa SCPI : les critères essentiels
Toutes les SCPI ne se valent pas. Avant de se lancer, il est important d’étudier plusieurs éléments clés :
Le taux de distribution sur les dernières années Le taux d’occupation financier, qui reflète la santé locative du parc La qualité des actifs : localisation, typologie, évolution du marché La stratégie d’investissement de la société de gestion Les frais : à l’entrée, à la sortie, et les frais de gestion annuels La liquidité : certaines SCPI peuvent être plus difficiles à revendre que d’autres
Un accompagnement par un professionnel peut s’avérer utile pour comparer les offres et évaluer la cohérence avec ses objectifs patrimoniaux.
Les risques liés aux SCPI
Comme tout investissement, les SCPI comportent des risques :
Risque de perte en capital : la valeur des parts peut baisser. Risque de liquidité : la revente des parts peut prendre du temps, surtout en cas de tension sur le marché. Risque locatif : les revenus dépendent de la bonne occupation des biens. Risque lié au marché immobilier : baisse de prix, changement réglementaire, fiscalité.
Les SCPI doivent donc s’envisager dans une optique de long terme (au moins 8 à 10 ans), avec une diversification globale du patrimoine.
Conclusion : 2025, le grand retour des SCPI dans les portefeuilles ?
Dans un contexte économique complexe, les SCPI réapparaissent comme des solutions crédibles pour les épargnants en quête de diversification. Leur modèle basé sur l’immobilier collectif, leur potentiel de distribution, leur accessibilité, et leur décorrélation partielle des marchés financiers en font des supports à considérer sérieusement.
À condition, bien sûr, d’en comprendre le fonctionnement, d’accepter les risques inhérents, et de choisir les véhicules adaptés à ses objectifs. Car si les SCPI ne sont ni magiques, ni garanties, elles peuvent devenir un socle solide dans une stratégie patrimoniale équilibrée.