Coronavirus: comment les SCPI maîtrisent les risques pour les épargnants ?
La pandémie de Covid-19 qui touche actuellement le monde a doublé la crise sanitaire d’une crise économique. Cependant, dans cette incertitude, une conviction demeure: nous sortirons tôt ou tard de cette situation exceptionnelle.
Naturellement, les épargnants sont amenés à se demander quels sont les impacts sur leur épargne en parts de SCPI de rendement. Comment l’immobilier, notamment lié au e-commerce et à la santé, joue-t-il son rôle de valeur refuge dans ces temps troubles ?
Etat des lieux: la SCPI face aux crises
Une crise est par définition un évènement imprévisible. Bien des prédicateurs ont tenté, sans succès, de voir les prémices de la future crise, plus de 10 ans après 2008. Personne n’aurait imaginé qu’elle viendrait d’une nouvelle souche virale.
Il faut cependant tirer des enseignements du passé. La première leçon majeure est que la panique est une très mauvaise conseillère. La résolution de la crise arrivant bien souvent de façon aussi imprévisible que la crise elle-même.
Mesures gouvernementales de confinement, traitements prometteurs ou encore développements de vaccins, nul ne sait encore quelle sera la porte de sortie des récents évènements. Cependant, comme lors de tous les cycles précédents, la crise sera suivie d’une période d’expansion économique.
La Centrale des SCPI a décortiqué les moyens mis en œuvre par les sociétés de gestion pour contrer les différents risques sur le marché immobilier.
Coronavirus et SCPI : la protection des rendements
1/ Le soutien des SCPI pour contrer les risques d’impayés
Les annonces du gouvernement concernant la suspension des loyers des petites et moyennes entreprises n’ont pas forcément vocation à jouer pour les SCPI dont les locataires, notamment liés au e-commerce, à la santé ou à l’habitation, sont souvent des sociétés de taille conséquente.
Cependant, les sociétés de gestion des SCPI sont soucieuses d’accompagner leurs locataires pour soutenir leur activité.
Lionel Benhamou, associé fondateur de la Centrale des SCPI en témoigne : « Les sociétés de gestion sont désireuses de maintenir l’activité de leurs locataires et actent au cas par cas des reports de loyers si nécessaires. Mais report ne veut pas dire annulation totale. Dès que la situation sera revenue à la normale, une compensation naturelle s’opèrera ».
Cette crise est aussi l’occasion pour les SCPI de montrer leur implication dans l’économie réelle et leur soutien à tous les acteurs touchés.
2/ Le report à nouveau, RAN, pour lisser les rendements
Le report à nouveau ou RAN est une pratique de nombreuses SCPI qui consiste à provisionner une partie du résultat une année pour le redistribuer lors des années un peu moins bonnes afin de lisser le rendement dans le temps.
« Beaucoup de SCPI sont ainsi assises sur des trésors de guerre qu’elles pourront déployer si nécessaire afin de limiter au maximum l’impact pour les associés » témoigne Grégorie Moulinier, associé fondateur de la Centrale des SCPI.
Une SCPI comme Epargne Foncière, l’une des doyennes des SCPI, a ainsi un report à nouveau équivalent à plus de 4 mois de rendement. Citons également la SCPI Eurovalys, une SCPI Allemande de bureaux qui a près de 2 mois de rendement en report à nouveau.
De quoi voir venir lors des périodes de disette…
3/ Santé, habitation, logistique liée à l'E-commerce : La diversification, l’arme ultime des SCPI face à la crise
Depuis leur création dans les années 60, les SCPI n’ont eu de cession d’accentuer leur diversification. Qu’elle soit géographique ou sectorielle, cette diversification est en réalité la meilleure arme pour lutter face à une crise.
La première constatation de ces derniers mois est que certains secteurs ne sont pas particulièrement touchés par les évènements ou mieux connaissent une expansion.
Le secteur de la santé qui s’est développé ces dernières années dans les SCPI joue ainsi pleinement son rôle défensif.
Citons également la logistique, secteur auquel se sont intéressé les SCPI avec la montée du e-commerce. Bien leur en pris ! Nous connaissons actuellement une dynamique très forte sur le e-commerce.
Enfin les SCPI spécialisées sur l’habitation, un besoin essentiel qui perdure de façon constante, sont également une thématique largement épargnée.
La Centrale des SCPI vous présente ainsi quelques pistes de diversification intéressantes aujourd’hui:
SCPI | Stratégie |
ActivImmo | Logistique |
Kyaneos Pierre | Habitation |
Pierval Santé | Santé |
Coronavirus et SCPI: l’immobilier s’impose comme la valeur refuge de référence
Lors de la dernière crise de 2008, les SCPI ont su montrer leur capacité de résilience dans un univers de l’épargne particulièrement bouleversé. Ainsi, sur l’année 2008, le CAC40 affichait une perte de 42,68%. Dans le même temps, les valeurs des parts de SCPI ont diminué de 5,07% tout en affichant tout de même un rendement de 5,73%.
En incluant la crise de 2008, les SCPI de rendement ont vu la valeur de leurs parts se revaloriser en moyenne de 1,31% par an sur la période 2008-2019 avec un rendement qui n’a jamais été inférieur à 4%.
« Rappelons que les SCPI sont un placement long terme qui permet d’ancrer son épargne dans le temps. La première constatation est que l’investisseur patient est celui qui a le plus de chances de faire un placement gagnant » explique Véronique Baron, troisième associée fondatrice de la Centrale des SCPI.
L’enseignement majeur à retenir pour tout investisseur est que l’horizon de placement des SCPI permet de se prémunir au maximum des aléas.
Enfin rappelons que la valorisation de l’immobilier d’entreprise et de son rendement restent largement contenus. Compte tenu du bon rendement de l’immobilier tertiaire par rapport à un placement sans risque, une analyse économique et financière permet d’y voir même un potentiel d’amélioration à moyen terme.
En 50 ans d’existence, les SCPI ont ainsi traversé une multitude de crises: chocs pétroliers de 1979, krach d’octobre 1987, bulle spéculative japonaise en 1989, crise des marchés asiatiques en 1997, éclatement de la bulle internet dans les années 2000 ou encore crise des subprimes de 2008.
La crise liée coronavirus, aussi spectaculaire qu’elle soit, ne doit pas faire perdre le sens de la raison. Si les conséquences sanitaires seront désastreuses, l’économie bénéficiera d’un effet de rattrapage très fort sur les mois et années qui suivront.
Elle a aussi permis de mettre en lumière les défauts de la mondialisation et mis en avant la nécessité de relocaliser une partie de la production industrielle en Europe. Un mouvement qui profiterait aux SCPI avec une augmentation de la demande locative.
Les SCPI sont des actifs réels dont la valeur est liée à des biens physiques qu’elles possèdent. C’est cet aspect concret, cumulé à leur horizon de placement long terme qui évite la spéculation, qui a permis aux SCPI de devenir une vraie valeur refuge apte à traverser les tempêtes.
Les experts de la Centrale des SCPI se tiennent à votre disposition au 01.44.56.00.23 ou sur leur site internet pour vous guider dans votre sélection des meilleures SCPI.